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							Au cours des années de fertilité de la femme, l’un 
							des facteurs de risque du cancer du sein et d’autres 
							cancers dépendants des hormones, comme le cancer des 
							ovaires et de l’endomètre, semble être une 
							surexposition aux œstrogènes humains. Capables de 
							s’accrocher à ce qu’on appelle les récepteurs 
							bêta-oestrogéniques des cellules du sein, des 
							ovaires et de l’endomètre, de grandes quantités 
							d’œstrogènes peuvent provoquer une division et une 
							reproduction cellulaires incontrôlées: processus que 
							l’on appelle cancer. 
							L’aspect positif des œstrogènes 
							végétaux du soja réside en ce qu’ils présentent une 
							forme et une structure similaires à celles des 
							œstrogènes humains ; ils peuvent donc s’adapter aux 
							récepteurs bêta-oestrogéniques. Mais comme ils sont 
							beaucoup plus faibles que les œstrogènes, ils 
							semblent capables de diminuer le risque de 
							déclenchement du processus de division cellulaire. 
							Le Dr. Michael Morton, du 
							“BioClinical Research Services Laboratory” du Pays 
							de Galles (Royaume-Uni) nous aide à voir cette 
							propriété sous son vrai jour: “Un rapport récent, 
							explique-t-il, a démontré que dans les études 
							expérimentales, la génistéine, principal œstrogène 
							issu d’isoflavone végétale du soja, se lie aux 
							récepteurs bêta-oestrogéniques avec une affinité 
							similaire à celle du tamoxifène, un médicament 
							utilisé pour la prévention et le traitement des 
							cancers du sein chez la femme”. 
							La génistéine semble avoir également 
							un effet puissant sur la croissance et la régulation 
							cellulaires, en favorisant l’inhibition des enzymes 
							nécessaires à la division cellulaire, tout en 
							prévenant la formation de nouveaux vaisseaux 
							sanguins dans les cellules cancéreuses. 
							Les avantages du soja ne s’arrêtent 
							pas là. Chez les femmes en période de préménopause, 
							les œstrogènes végétaux présents dans le soja 
							semblent freiner les effets des œstrogènes humains. 
							Chez les femmes postménopausées, toute action 
							oestrogénique, même faible, peut favoriser la 
							diminution des effets de la ménopause, à court terme 
							comme à long terme. 
							Des études ont révélé que l’administration de 40 g 
							supplémentaires de protéines de soja par jour 
							augmente le contenu minéral osseux de certaines 
							vertèbres, tout en diminuant la sévérité des 
							symptômes de la ménopause, telles les célèbres 
							“bouffées de chaleur”. 
							Dans les pays comme le Japon - où 
							l’on évalue de 20 à 50 mg la consommation 
							journalière d’œstrogène végétal, contre 1 mg dans 
							les pays d’Europe Occidentale - le risque de cancer 
							du sein est divisé par cinq à huit. Il semble donc 
							bien qu’augmenter notre consommation journalière de 
							soja peut nous aider non seulement à diminuer le 
							risque de maladie cardiaque, mais peut également 
							jouer un rôle dans l’amélioration de la santé des 
							femmes ménopausées ou en préménopause. 
							Regardez-bien: il y a toutes les 
							chances de trouver au supermarché des aliments à 
							base de soja qui soulignent ses apports bénéfiques 
							sur la santé. 
							Références 
							
								- 
								
Meta-analysis of effects of soya 
								protein intake on serum lipids in humans. 
								Anderson JW et al. New England Journal of 
								Medicine. 1995; 333(5): 276-282.   
								- 
								
Effects of soya isoflavones on 
								oestrogen and phytooestrogen metabolism in 
								premenopausal women. Xu X et al. Cancer 
								Epidemiology, Biomarkers and Prevention: vol. 7, 
								1101 - 1108, 1998.   
								- 
								
The effect of dietary soya 
								supplementation on hot flushes. Albertazzi P et 
								al. Obstetrics and Gynecology: vol. 91, No.1, 
								January 1998.  
								- 
								
Soya protein and isoflavones: 
								their effects on blood lipids and bone density 
								in postmenopausal women. Potter S et al. 
								American Journal of Clinical Nutrition: 1998; 68 
								(supl):1375s - 9s.   
								- 
								
Setchell K.D, Cassidy A Dietary 
								isoflavones: biological effects and relevance to 
								human health. Jnutr. 1999; 129:758S-767S.  
							 
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